mercredi 5 août 2015

Repensé la religion pour une quête du développement communautaire réaliste en RDC.



Dans une société meurtrie par  plusieurs maux géants depuis la nuit des temps, la réadaptation de la religion sur les engins du développement à la une devient une voie irréfutable et urgente.

C’est un problème énorme qui est passé sous un silence absolu des grands esprits du pays. Pendant que le monde reste tiraillé par un désir ardent de rompre avec les traditions d’antan basée sur la privation de la liberté, d’une part, et la recherche de la rationalisation de la religion au sein des jeunes générations, d’autre part. Les nations réfléchissent aussi comment inventé le bonheur communautaire pour leurs populations longtemps meurtrie par des guerres, la violation des droits de l’homme, l’ignorance, l’injustice, le chômage, la famine,...

Ainsi, la falsification de la religion est devenu monnaie courante en République Démocratique du Congo. C’est de mes observations objectives et parfois de mes expériences que provient le condensé de cet article, en effet la religion du latin « religio » est un mot qui signifie le respect des coutumes, des ses parents, des devoirs civiques et des liens des sociétés. Toute civilisation, toute société possède une forme ou une autre de religion que ce soit dans le contexte énoncé dans la définition ci-haut, ou celle considéré par Cicéron qui est la plus ancienne des définitions de la religion, pour lui c’est « le fait de s’occuper d’une nature supérieure, que l’on appelle divine, et de lui rendre un culte ».

En république démocratique du Congo depuis maintenant plus d’un demi-siècle les  grandes religions, en l’occurrence, du christianisme, l’islam, mais également le kimbanguisme continuent à prendre des dimensions épatantes. L’émergence des églises de réveil s’enracine aussi dans la profondeur de la société depuis 1970, lors de l’arrivé du grand mouvement dit charismatique dans les églises traditionnelles. De part et d’autre dans les avenues, ce n’est pas rare de constater une pullulation des chambres de prières où les adeptes passent des journées entières en quête des miracles qui font penser a la guérison des maladies, la possession des l’opulence, la recherche de l’influence, la baraka pour avoir de marie, la sécurité dans les activités entreprises, et d’autres chantages métaphysiques.

Cela commence à devenir une philosophie de vie dans le chef de la majorité des congolais quand nul ne pense pas au travail mais à un Dieu qui donne tout sans rien faire. Ainsi nul ne peut s’étonner pour un espace de 2 345 000 km2 disposant d’énorme richesses, pour ne pas répéter le mot « scandale géologique », mais classée en dernière position sur l’indice du développement humain du PNUD à l’année 2012 occupant la 186emeplace sur le 186 pays figurant dans ce rapport. On a bon de dire c’est les autres comme c’est devenu la coutume mais avons-nous osé tourner le regard sur nous même ? Je ne pense pas.

La culture de la perte du temps, les lavages des cerveaux s’est déjà imposé à des dimensions qu’on ne peut croire. En effet, certains pasteurs arrivent à rançonner les adeptes jusqu'à l’épuisement. Ainsi les responsables des églises s’enrichissent sur le dos et la sueur des autres pauvres croyants.

C’est une culture de la mort, cette culture des escrocs gentils. L’argent destiné à aider les pauvres comme dans l’église primitive est pour beaucoup d’églises la source d’antagonisme entre pasteurs chacun voulant s’approprier la part du lion. Avons-nous déjà oublié cette parole de Confucius « l’homme de bien ne demande rien qu’à lui-même, l’homme de peu demande tout aux autres ».
  
Aussi, Suite à ce lavage de cerveau, certaines mères des familles parviennent à rompre l’obéissance à leurs maris et en détourne à leurs pasteurs qui considèrent tout ceux qui vont à l’encontre de leurs affirmations comme esprit du mal ou démon nécessitant une délivrance.

Les consciences individuelle et collective sont en ruine, et le pouvoir créateur dont dispose tout être humain en guise de ressemblance à son créateur est en fuite, quelle société peut se bâtir sur une telle base ? Nulle.

Alors que nous sommes dans une course de léguer à la génération à venir une société reconstruite, une société d’espoir, une société où l’homme est le transformateur de son milieu par un travail acharné, une société où la vertu est l’armature de la vie. Les religions doivent bien revoir leur vision du monde, chercher à libérer les adeptes de leurs limitations de toute sorte de sottise qui les tenaille dans la boue, et non pas les enfermer et les noyer d’avantage dans le labyrinthe d’une foi esclavagiste, dépravatrice, dictatrice, dominatrice.

Nul n’ignore que le développement durable intègre le social, l’économique et l’environnemental mais dans tout ça c’est l’homme qui est au centre, reste le moteur du développement. C’est par lui que cela doit débuter et c’est par lui que cela doit terminer. Ainsi le grand travail à faire ces dernières années en République démocratique du Congo est d’éduquer, de transformer et d’accompagner l’homme congolais à devenir celui là qui est à mesure de faire face à la force des tempêtes de ce monde en intense mutation.

Il doit être un visionnaire, il doit être un homme libre comme le souligne l’humaniste français Michel Séguier l’homme qui n’est ni politiquement dominé, ni économiquement exploité, ni culturellement aliéné, ni vitalement déshumanisé. Telle est la perspective qui échappe aux filles et fils qui sont sensé donner une orientation concrète pouvant faire place à une coopération d’égal à égal de leur pays avec le reste du monde.

Nous avons le devoir d’être le levain du progrès de notre nation départ notre travail qui donne sens à toute existence, qui affermis en promouvant les règles éthique ouvrant le chemin du vivre ensemble, du rêver ensemble, de l’œuvrer ensemble, de construire ensemble.

La pauvreté ne se tue pas par les mots, c’est plutôt par les actes, cela doit être le levier de notre survie. Certainement, c’est suite à la pauvreté que les escrocs gentils trouvent l’appât pour faire trainer nos concitoyens dans leurs cabanes de prière, mais continuer ainsi c’est vouloir empirer les chose, la religion au 21emesiecle doit s’atteler à la promotion d’une transcendance qui n’est pas pourvoyeur à tout, mais qui propulse les énergies de la force du savoir, du savoir faire, du savoir être et du savoir-faire pour le développement intégrale et intégrante de l’homme.

Sans cela,  le développement communautaire restera une illusion, souvenons-nous que le développement communautaire est une manière de travailler avec les gens pour qu’ils soient stimuler à améliorer leurs conditions sociale, économique,… pour  BATTEN, toute religion qui ne cherche pas l’amélioration des conditions de vie de ses fidèles et le reste du monde est une religion suicidaire. Si bien nous admettons le rôle crucial que joue la religion dans l’éducation communautaire, cela ne doit pas être la raison d’établir des goulots d’étranglement à la recherche du développement tant recherché dans tous les angles de la vie en République démocratique du Congo.

Faudra t-il revaloriser la maxime de Karl Marx disant que la religion est l’opium du peuple nous ne sommes pas à cette étape car nous en reconnaissons la validité, si et seulement si elle s’exerce dans le strict respect de la personne humaine qui veut dire l’ouvrir à un champ d’épanouissement morale, stimuler ses énergies de création économique, le rendre socialement émergent, spirituellement serein, mentalement et émotionnellement apaiser, le paradoxe rend la religion vidé de tout son sens et donne cour à la promotion de cette maxime de Karl Marx énoncé ci-haut.

Le développement n’a jamais été l’apanage d’une seule couche sociale au regard inactif des autres, ça implique une symbiose, la contribution de tout un chacun, du niveau le plus bas au niveau le plus supérieur, dans tout les secteurs surtout dans les églises qui semblent exercer une certaine autorité sur leurs fidèles de mettre à coté les prédications égocentrique, provocatrice, parasitaire, et de commencer désormais à voir l’homme comme un homme naturellement libre qui a seulement l’obligation de vivre en société en connivence avec ses pairs et en harmonie avec le soi supérieur, qui donne pouvoir de braver les vaines limites faisant obstacle au développement tant personnelle que communautaire.

En somme nul n’a une place considérable que l’autre devant le créateur de l’univers tous sommes égaux, nous prenons seulement de la valeur à ses yeux lorsque nous découvrons ce qu’avait déjà découvert Nelson Mandela « nous sommes né pour manifester la gloire de Dieu qui est au-dedans de nous-même non seulement dans certain mais dans tout le monde ». L’homme restera à jamais son propre Prométhée.