samedi 6 février 2016

RDC: L’impérium encore entre les mains du football.



Les léopards de la RDC font actuellement autant des blessés, voire même des morts partout dans la République autant qu’il fait jubiler la population.



Divisés par des guerres
Depuis belles lurettes, la RDC est soumis à des guerres intestines mettant aux prises tribus et ethnies incapables de cohabiter suite à l’histoire. Les agressions y imposent aussi leur véto.
Réunis autour du football
Malgré ses divisions, le peuple, tribus et ethnies confondus, sr retrouve réuni au tour du « sport roi » dans l’intérêt commun de soutenir  l’équipe nationale.
En face d’un match de football, il n’y a pas de majorité ni d’opposition, encore moins de frondeur. Ici, l’opinion est partagé et tout le monde participe aux marches de soutien aux léopards et manifestations parallèles organisées par des militants sans statuts ni personnalité juridique et par-dessus tout cela, sans encourir le risque de se faire arrêter quand bien même l’autorité compétente n’a pas autorisé toute manifestation. Sans dialogue nationale, les léopards jouissent du soutien de toutes les orientations politiques (Majorité présidentielle, opposition, société civile,…) et restent, de ce fait, garant par excellence de l’unité nationale.
Surprises énervantes
Malgré leur performance et la confiance du peuple, les léopards ne manquent pas à décevoir les attentes de ses supporteurs qui ne sont pas aptes à attendre le coup de sifflet final pour conclure sur ce qu’est leur sort. Ils anticipent même qu’ils seraient victimes d’un faux pénalty au lieu d’exhorter les leurs à veiller sur les règles du jeu.

Le plus énervant est que, le plus souvent, les cardiaques et les tendus succombent avant la fin du match et qu’au finish, les léopards reviennent dans le jeu et l’emporte. Une perte en vie humaine gratuite.
Que faut-il faire pour ce match de la finale du CHAN 2016
Ce match étant le plus attendu de la scène sportive cette année, les tensions ne peuvent que monter vus que des matchs, pas aussi important que celui-ci ont couté la vie, d’abord à un homme d’une cinquantaine d’années, puis une jeune demoiselle d’une vingtaine, sans parles des victimes d’avant ces deux et le nombre élevé des blessé interné dans les hôpitaux pour s’être accordé le luxe de manifester sans l’ordre du médecin compétant.
La prescription médicale donnée quant à ce match porte à croire que les militants qui manifesteront le long de la frontière rwando-congolaise subiront une double dose de perfusion antipatriotique pour réguler leur rythme cardiaque.
Reste à savoir si pour ce grand match de l’année il faut envisager l’instruction «Interdit aux cardiaques et aux tendus » avant toute diffusion ou s’il faut attendre la fin du match pour se laisser emporter par l’émotion car les léopards sont des rois de la surprise ! 


vendredi 16 octobre 2015

L’HOMME QUI POURRAIT BATTRE KABILA POUR KABILA



Les un applaudissent la démission de Moise KATUMBI, les autres cependant n’y voient rien qu’un jeu politique visant à aveugler le peuple congolais.
Photo de la radio Okapi
Au lendemain de la démission du gouverneur de l’ex-province du KATANGA de son poste et de son parti politique le PPRD, parti cher au chef de l’Etat Joseph KABILA, une  tempête politique emporte les cadres du pays. Par quel genre des précipitations sera-t-elle accompagnée?
Réagissant sur cette démission, toutes les couches de l’opposition convergent sur une même opinion. Moise Katumbi mérite plus que les pétales des fleurs : «Je tiens à présenter mes hommages, toutes mes félicitations et toute mon admiration suite à l'acte combien héroïque que Moïse Katumbi vient de poser en démissionnant du PPRD et du gouvernorat pour être conforme avec sa conscience”, s’est confié KYUNGU WA KUMWANZA, président de l'UNAFEC, parti dicident, membre du G7 à la radio Okapi, tout en soulignant que la décision de l’homme puissant du Katanga n’a rien avoir avec le G7 : «On verra la suite mais ici c'est en rapport avec sa propre conscience. Il a décidé de claquer la porte en âme et conscience» et estime que cette démission va dans l’intérêt du peuple.
L’opposant au régime en place Vital Kamerhe, président de l’UNC, ancien collaborateur de Joseph KABILA se dit satisfait de voir que les Congolais continuent à prendre conscience  et encouragent d'autres citoyens à faire échec à tout ce qui tend à violer la loi fondamentale: « Il vaut mieux tard que jamais » a-t-il souligné au micro de la radio Okapi, estimant que les propos métaphoriques lancés par Moise K en revenant de la Belgique en décembre dernier montrait déjà sa position face au prétendu glissement envisagé par plus d’un Congolais : « Au mois de décembre quand le gouverneur Katumbi est rentré de soins en Europe, il avait lancé le troisième penalty. Il avait dit non au troisième penalty » ; « Moi j’avais réagi tout de suite pour dire que c’est une très bonne chose Moïse, il faut aller jusqu’au bout. Aujourd’hui, il a franchi le rubicond. Je ne peux que le féliciter »
Les pro-Kabila semblent ne pas s’inquiéter de perdre l’un des poids lourds de leur famille politique et soutiennent que personne n’est indispensable : « Il est parti, c’est normal. Le parti va survivre, la majorité va survivre » a déclaré Richard MUYEJ, cadre de la Majorité présidentielle et ex-ministre de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières.
Cette démission qui devait pourtant faire chanceler le pouvoir en place semble cependant ne pas produire d’effets sur les détenteurs du pouvoir et ne leur surprend en rien : « Sa démission ne nous surprend pas parce que ça faisait plus d’un an qu’il avait pris des positions à l’emporte-pièce à contrario, de la philosophie de notre famille politique » a déclaré Lambert MENDE OMALANGA, ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement
Dans sa déclaration, M. Katumbi lance un appel à toutes les forces vives congolaises, « pour qu'ensemble nous mettions un terme au découragement, à la résignation et au fatalisme en sauvegardant notre jeune démocratie ».
Moïse Katumbi déplore également « les arrestations arbitraires » et les « intimidations de toutes sortes ».
« Ces derniers temps, trop d’exemples doivent nous alerter : arrestations arbitraires de militants pro-démocratie, interdictions de sortie de films, intimidations de toutes sortes, répressions policières de plus en plus violentes, coupures des connexions Internet »
Ceux qui ne voient pas clair dans tout ceci ce sont les populations civiles s’indignent et pense aux jeux politiques qui se sont toujours succéder non seulement en République Démocratique du Congo mais aussi partout sur le continent africain : « Ce qui surprend le plus c’est voir qu’une bombe explose dans un navire et ce ne sont que les passagers qui sont inquiets alors que l’équipage semble serein en voyant la barque s’écrouler sans fournir une quelconque tentative pouvant la maintenir sur les flots. S’il la laisse s’écrouler c’est parce qu’ils savent comment se sauvent en s’accaparant d’une chose de grande valeur des membres de l’équipage. Dans une circonstance pareille il est inutile de fournir d’effort pour déduire qu’ils sont complice de l’explosion » dénonce Gilbert MUKALENGA, membre d’un mouvement citoyen de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
De sa part, Joseph MAKASI, enseignant d’Histoire et Géographie dans une école de Goma, « Le peuple est habitue à ce genre de scénario. Ils veulent tromper notre vigilance par ces manœuvres car ils ont compris que nous savons déjà ce qu’ils prévoyaient. S’ils ont choisi KATUMBI c’est parce qu’ils savent qu’en lui, le peuple a un minimum de confiance surtout que leur objectif est de se maintenir au pouvoir. Ce qui me désole ce que, malgré que je sache cela, je ne me passerai pas de sa candidature bien que nous devons nous attendre au pire. Nous pouvons envisager que le contraire serait aussi vrai et que les choses sont telles qu’elles semblent.»
Isaac NDOOLE, chauffeur de bus de son état, rasure : « Ils ont eu peur de présenter Moise KATUMBI en tant que candidat de leur famille politique car de ce fait il serait battu par n’importe quel représentant de l’opposition. Je crois avec ce jeu ils ont deux grands objectifs : premièrement étouffer toutes les chances de l’opposition de gagner les futures élections, deuxièmement se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible bien que le peuple ne soit de leur côté. »

Par Jean-fraterne RUYANGE

mardi 1 septembre 2015

L'armée onusienne stabilise ou destabilise-t-elle les populations civiles locales?



La carte a changé: Ceux qui prétendent stabiliser et protéger sont devenus les plus redoutables des prédateurs à la chasse à la quiétude des pauvres peuples meurtris et sans défense. Les casques bleus, dernier espoir de pacification des nations en réquiem, participent à l’amplification de la désolation. 

Ayant officiellement succéder à la FOMAC (Force multinationale de l'Afrique centrale) le 19 décembre 2013, la MISCA (Mission internationale de soutien à la Centrafrique) forte de 3 700 hommes fut une force  militaire sous conduite africaine mandatée par les Nations-Unis qui est allé à la rescousse de la stabilisation de la République Centrafricaine.
Le 15 septembre 2014, elle a cédé cette mission à la MINUSCA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine), une armée onusienne forte de 12 000 hommes.


Les FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) ainsi que d’autres armées africaines dont le FRD (Forces rwandaises de défense) ont envoyé des militaires dans la mission ci-haut citée et ont maitrisé, voire même neutraliser, à plusieurs reprises, les ex-rebelles de la Séléka dans la capitale Bangui, après la chute de François BOZIZE.

Cependant, dans les coulisses de cette mission, sont signalés plusieurs actes de dérapages et différentes dépravations : D’après plusieurs sources, avant d’être remplacé à la tête de la mission par le général gabonais Parfait Ouanga-Anyanga, le général sénégalais Babacar Gaye a été objet d’une série d’accusations d’abus sexuel contre des enfants.

La Minusca fait face à au moins 61 accusations des fautes, dont 12 concernant les abus sexuels.
 Le cas le plus récent est celui perpétré par trois militaires du contingent militaire congolais qui ont eu des relations sexuelles avec des jeunes demoiselles âgées respectivement de 19 et 18 ans, ainsi qu’une mineure âgée de 15 ans.

Outre les dépravations sexuelles, plusieurs crimes sont recensés dans les rangs des différents contingents. Soulignons, par exemple, le cas du militaire du contingent rwandais qui a ouvert le feu sur ses compagnons d’arme, faisant 4 morts et 8 blessés, avant de se donner la mort.

Ayant réagi à cette préoccupation, les étudiants de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, ont requis l’anonymat.
Un étudiant de l’ULPGL se dit inquiet car les forces armées réunies au sein de la Minusca sont issues des troubles et perturbations, chose pour laquelle elles ne feront que répandre  les troubles : 
« Prenons l’exemple des FARDC dont la plupart a été recruté de1995 en 1997 pour renverser la dictature de MOBUTU, roi du Zaïre, sans une formation ni discipline quelconque. Ils ont été ramassés dans une salade de méli-mélo juste pour combattre. Ne parlons pas de ceux du FRD issu de l’APR qui conserve encore en son sein le ferment du génocide. »

Pour un autre, étudiant de l’UNIGOM : 
« Ce n’est pas la Minusca qui échoue. C’est plutôt l’armée onusienne. Comment expliquer le fait que même ici chez nous, la MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo) est toujours complice de milices et rebellions ? Très active dans la magouille ? Certes, nous ignorons comment les Indiens, Ukrainiens, Uruguayens,… sont recrutés à partir de chez eux pour se retrouver dans la MONUSCO mais nous savons quand-même qu’ils violent souvent et devient leur mission.

C’est ainsi que le mercredi 26 novembre dernier plus de 10 casques bleus ukrainiens  de la Monusco ont été surpris au centre d’un trafic des tenus de la Garde républicaine de la RDC.

Il n’y a pas de cela trois ou quatre ans, une jeep du contingent indien a aussi été arrêtée en flagrant délit de trafic illicite des minerais au niveau de la frontière rwando-congolaise avec environ un tonne de cassitérite à son bord. Ça ce n’est pas au sein de la Minusca et non seulement dans la Monusco. Je suis sûr que des tels cas peuvent être interceptés dans différents pays où il y a la présence des casques bleus. »
Photo par radio kivu 1
 


Le jeune poète et activiste Arsène NTAMUSIGE ne trouve rien de surprenant dans tout cela. Par des métaphores narratives, retrace le contexte de cette cacophonie en ce terme:

« Et le terrible lion se vêtit la peau d’un veau. Il s’afficha en très bon visiteur dans une pauvre famille des veaux, un visiteur visiblement soucieux du bien-être de tous les animaux du zoo. Ce fut bonne stratégie pour qu’il dégusta chaque nuit une tendre chaire d’agneau, sans contrainte aucune…
Si l’on dit que le tigre est un grand félin, pas par son pelage richement orné et coloré mais par ses griffes rétractiles et ses dents très puissantes, il est possible de mettre en cause, vu ce qui se vit sur terrain, l’épithète bleu du casque de la Minusca. L’on dirait mieux casques rouges de la Minusca. » 

Cette kyrielle des faits accomplis mêlés à des suppositions n’est pas de nature à renforcer les relations et la confiance de la population face aux casques bleus. Ces derniers commencent à être perçus comme étant les plus hostiles des prédateurs de la quiétude des populations civiles mais aussi comme un frein au processus de pacification dans plus d’un pays de l’Afrique.